Pour résoudre la difficile équation du chômage, les populations de Libreville, en l’occurrence les jeunes, sans emploi, n’hésitent plus à se constituer en Collectif pour procéder à la récupération de la vieille ferraille qui doit être revendue aux repreneurs de la capitale gabonaise.
Du moins, à en croire un jeune débrouillard, s’il en est, en l’occurrence M. Paul Marie, l’essentiel du travail en vue d’atteindre ce résultat s’effectue sur le terrain, à telle enseigne que les jeunes gens s’emploient à sillonner tous les jours, les quartiers de Libreville, notamment, les principaux dépôts d’ordures tel que Mindoubé, dans le 5ème arrondissement, pour collecter d’importants lots de ferrailles à revendre nécessairement à bon marché.
« Les gens ont des richesses qu’ils ignorent… Une vieille voiture abandonnée et revendue nous rapporte forcément gros », a-t-il confié en se gardant volontiers de plus de détails. Outre les vieilles voitures, d’autres constituants viennent compléter la liste non exhaustive de ces biens : grilles de fenêtres et des portes, vieux poteaux électriques abandonnés, matériaux métalliques d’apparence sans intérêt
A la fin de la journée, tous ces jeunes « chercheurs » comme on les appelle couramment viennent en regroupement pour procéder à la pesée de leurs produits dont le prix de revient varie entre 25 et 30 francs CFA le kilogramme de ferraille usée. Autrement dit, avec 600 à 800 Kg un « chercheur » peut engranger entre15. 000 et 20.000 francs CFA par jour.
« Sur ce montant, je dois enlever le coût du transport qui varie en fonction des distances où je vais chercher la ferraille. Donc vous comprenez que nous aussi, nous faisons vivre les autres couches de la société » lance l’un d’entre eux.
Au total, le chiffre d’affaire, tient compte de l’importance de la ferraille accumulée qui peut passer de simple caisse en bois au container pouvant coûter des centaines de mille de nos francs.
Sans présumer des résultats effectifs de ces initiatives dans le domaine de la récupération, cet exemple illustre une fois encore tout le potentiel entrepreneurial, toute l'inventivité et l'adaptabilité des jeunes gabonais.
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