Friday, July 16, 2010

Les filières commerciales des produits vivriers

Les filières commerciales des produits vivriers à Libreville en 2004

Caractérisation des acteurs de la filière et analyse des prix des produits agricoles

FROSIO, Carl, YEMBI Jacques
sous la direction de Christian RENARDET
Libreville, IGAD, Juin 2004.- 86 pages + annexes

Comment nourir une population urbaine en croissance constante, comment les prix se forment ils, quels sont les produits vendus sur les marchés de Libreville et par qui, quelle est la part des produits gabonais dans l'amimen,tation urbaine. ce sont les questions auxquelles cette étude essaye de répondre.

Le secteur est marqué par la coexistence entre la grande distribution (marché de Mbolo) et la vitalité du commerce informel. avec un réseau de marchés, dont le principal, celui de Mont bouet regroupe la moitié des détaillants de la capitale. Marchés couverts et de plein air coexistent. Sur ce marché les légumes fruits traditionnels dominent selon uner étude détaillée par secteur, mais les tubercules, poissons et viandes sont également représentés. Les produits d'origine gavbonaise y représentent la moitié des parrovisionnements, en proportion presqu'équivalente, on retrouve les produits du Cameroun. Les femmes représentent près de 88% des commerçants. La vitalité de ce secteur est boostée par la dégradation du contexte économique national, permettant de faire vivre leur famille. Les 3/4 des détaillants s'approvieionnent chez les grossistes.

Parmi les demandes d'amélioration figurent le développement d'une production locale, l'amélioration du réseau routier et l'instrauration d'une taxe officielle pour lutter contre le caractère arbitraire des taxes actuek

En annexe le relevé des tendances saisonnières des prix des fruits et légumes sur les marchés de Libreville doit permettre de constituer à terme un référentiel des prix pour les acteurs de la filière. Les marchés relevés sont : Mont Bouët, Louis, Lalala, Nkembo, Akébé, Avombam, et Clando à l'extérieur de l'aglomération. La méthodologie : trois commercantes différentes enquêtées par marché sur trois unités de vente. On obtient 9 prix par produit et par marché, ramenés au kilo.

Amarante
Ananas pain de sucre
Arachide coque
Arachide décortiquée
Atanga importé et local
Aubergine amère
Aubergine violette
Avocat importé et local
Banane dessert Gros Michel
Banane dessert petit doigt
Banane plantain
Baselle
Basilic
Carotte
Choux blanc
Ciboule
Concombre
Corrette potagère
Gingembre
Gombo fruit coupé
Gombo fruit entier
Gros ananas
Igname importé
Maïs épi
Maïs farine
Manioc bâton
Manioc Congo
Manioc feuille
Manioc feuille pilée
Manioc foufou

Manioc gari
Manioc tubercule
Ndolé
Oignon vert
Oseille de Guinée
Patate douce
Piment gros
Poireau
Poivron vert

Etude sur le maraîchage périurbain de Libreville.

Janvier-juin 2002. 130p.
(consultable uniquement à l'IGAD)

Etat des lieux du maraîchage périurbain de Libreville centré sur les producteurs dits "indépendants". Enquêtes de janvier à mai 2002 dans une auréole de 20 kms autour de Libreville sur 440 exploitations rassemblant 540 chefs d'exploitation, plus 100 exploitants travaillant dans les périmètres IGAD.

  • Recenser et localiser, évaluer superficies et volumes de production
  • Connaître les caractéristiques socio professionnelles des maraîchers
  • Caractériser les problèmes et contraintes rencontrés
  • Proposer des axes d'intervention pour l'Igad

Surfaces effectivement cultivées en saison des pluies : 75 ha. Le secteur emploie directement 950 personnes à temps plein et crée de nombreux emplois induits. 94% des chefs d'exploitation sont des hommes ; Les maraîchers étrangers en majorité de l'Afrique de l'Ouest représentent 90% des exploitants, la moitié de moins de 35 ans. Le maraîchage constitue l'activité principale de 80% des maraîchers. Le niveau de formation technique des maraîchers est faible , les ¾ se sont formés de façon empirique. Les spéculations sont très diverses mais les cultures les plus pratiquées sont : L'amarante (40% des exploitations), la tomate suivie par le piment, l'oseille, la laitue, le Gombo, la pastèque. Les spéculations majeures sont pastèque, tomate, Gombo, l'oseille et Aubergine blanche. On observe de fortes spécialisations par quartier, par exemple légumes et fruits exotiques à Okala et Agondjé, laitue et condiments à Alibandeng, …

Surfaces rendements et productions annuelles ont été évaluées. Les 75 ha produisent 6525T/an. + 500 T/an des périmètres IGAD. Au total 7000 T/an couvrent 45£ des besoins de Libreville. L'essentiel est revendu aux commerçantes de Libreville.

  • Type de producteurs
  • Fruits et légumes 40%
  • Légumes feuille locaux sur planche 13%
  • Laitue ou aramante sous abri 12%
  • Légumes sous abri 9%
  • Légumes fruits et feuille locaux en extérieur 9%

Le niveau de maîtrise technique, La gestion de la fertilité" est très insuffisante, la lutte phytosanitaire mal maîtrisée, les rotations pas systématiques ou mal choisies, la qualité des semences inégales.

Les contraintes fortes:

  • Insécurité foncière généralisée (- de 10% de propriétaires)
  • Ressources en eau dépendant des saisons, cours d'eau ou marigots pour les 4/5 des exploitants
  • Problèmes de commercialisation avec périodes de saturation
  • Difficultés d'approvisionnement en intrants et petits matériels
  • Manque d'appui technique et financier

Les interventions de l'IGAD

  • Suivi technique et formation professionnelle
  • Structuration du milieu avec la création d'un observatoire économique
  • Jouer un rôle d'interface avec les institutionnels

L'élevage périurbain de Libreville

Analyse d'un secteur hétérogène et marginalisé

BALITEAU, Simon
sous la direction de Christian RENARDET
Libreville, IGAD, Octobre 2001 .- 130 pages

Cette étude présente un état des lieux de la situation de l'élevage dans la province de l'Estuaire et plus particulièrement dans la zone périurbaine de Libreville. Elle a permis

  • Un recensement et la localisation des éleveurs en activité et une typologiue des producteurs
  • L'évaluation des volumes de production
  • Des propositions pour des axes d'intervention
  • Une centaine d'éleveurs indépendants et 156 ateliers d'élevage ont été recensés. L'é levage porcin et l'aviculture représentent 70% des exploitations autour de Libreville, soit 80% des éleveurs; Les 2/3 ont recours à de la main d'oeuvre permanente, composée de non gabonais formés sur le tas, par contre les 2/3 des chefs d'exploitation sont des gabonais entre 40 et 60 ans. Plus de 60% sont des doubles actifs, d'ou une présence sporadique sur leur lieu d'exploitation. Seuls 20% d'entre eux ont reçu une formatrion en zootechnie.

    Ce sont les quartiers péri-urbains qui rassemblent les 2/3 des élevages. Il s'y exerce une pression foncière forte et ils manquent d'infrastructures de transports.

    Pour chaque spéculation, les productions suivantes ont été estimées

    • 110 000 poules pondeuses et 17 millions d'oeufs représentent plus du 1/3 de la production locale (complétée par celle de la SMAG) ; Libreville est autosuffisant en oeufs
    • La production en produits carnés, soit 826 tonnes, représente moins de 10% des besoins, et la quasi totalité de la viande bovine est importée
    • Lla fumure organique des activités d'élevage est utilisée par les exploitations maraichères.

    On peut penser que 30% des élevages sont pérennes, et 17% auront des difficultés à se développer. Près de la moitié risquent de se retrouver en situatiion difficile. Les principaux problèmes sont :

    • Le niveau de performance technique
    • Le manque de moyens financiers
    • Rapport définitif du projet Diagnostic de la filière riz au Gabon

      IRAF Institut de recherches agronomiques et forestières
      Léon NGUIMBI, resp
      Libreville février 2004 .- 60 pages
      Financement de l'ADRAO Association pour le développement de la Riziculture en Afrique de l'Ouest

      Le Gabon illustre bien la problématique des pays africains, dans une situation d'importateurs rendant leurs économies dépendantes de l'extérieur pour la satisfaction de leurs besoins en riz. La consommation moyenne du pays est estimée à plus de 40 000 tommes de riz, soit environ 39 kgs par personne et par an. Les prix, les facultés de conservation et de cuisson du produit, le conditionnement mais surtout la compétitivité du riz par rapport aux féculents traditionnels (manioc et banane) expliquent cette hausse de la consommation. En corrélation avec leurs revenus, les populations urbaines à faible pouvoir d'achat se déportent facilement des féculents traditionnels vers le riz. En terme caloriques, les 1000 calories de riz valent 81 FCFA contre 128 FCFA pour le bâton de manioc et 358 FCFA pour la banane plantain.
      La production gabonaise de riz avoisine faiblement les 500 tonnes de riz décortiqué par an. Ainsi le Gabon importe en moyenne depuis le milieu des années 80 près de 55 000 tonnes de riz blanc. L'importation et la distribution sont contrô lés par des groupes à ramifications politique et multinationale qui profitent de la libéralisation du secteur et des prix pour diversifier leurs sources d'approvisionnement.

      Le souci de la sécurité alimentaire rend nécessaire de diversifier les sources d'approvisionnement du Gabon tout en recherchant .les contraintes naturelles et humaines , facteurs explicatifs de la stagnation de la production locale.

      L'étude a été conduite d'octobre 2002 à avril 2003 sur 180 ménages et 25 entreprises importatrices dans les provinces de l'Estuaire (Libreville ;.de l'Ogooué maritime (port Gentil) et du Woleu Ntem, autour de la consommation et de la commercialisation. Pour la production l'étude n'a concerné que la province de l'estuaire (complexe d'Atok).. Une étude documentaire a précédé l'étude proprement dite.

      La riziculture fluviale est l'apanage des paysans alors que la riziculture irriguée relève du secteur agroindustriel. Au niveau paysan, la part du riz dans le revenu paysan est insignifiante. Le système de culture pratiqué est de type extensif sur brûlis. L'absence de techniques de fertilisation et l'usage d'outils rudimentaires entraînent de faibles rendements.

      Le système agro industriel est calqué sur le modèle chinois ; sur la base du salariat, la terre appartenant à l'état. Les problèmes de financement, le manque de motivation, la mauvaise adéquation du sol gabonais à la culture du riz expliquent les mauvais résultats de ces porjets. En fait les salariés retournent à des pratiques de culture en auto subsistance.

      Entre 1990 et 2002 les importations sont passées de 14 267 à 79 600 T/an, essentiellement d'Europe et du moyen orient. Les importations et le reconditionnement sont aux mains de quelques sociétés regroupées à Libreville quand la distribution est réalisée en deux temps par européens syro-libanais ou mauritaniens puis par une multitude de revendeurs ouest africains.

      Le prix ramené au Kg est passé de 356F en 1994 à 750 F en 2003. Le riz est consommé entre 3 et 6 fois plus à Libreville et Port Gentil qui concentrent les 2/3 de la consommation que dans le reste du pays. Le riz est consommé dans les ménages de 29 à 35 ans avec un nombre d'enfants à charge élevé d'un niveau socio culturel faible. Derrière cette stratification se profilent les facteurs coût et temps

      En conclusion, les recommandations suivantes sont avancées

    • Garantir les importations
    • Relancer la production nationale

Etude de faisabilité sur les produits forestiers non ligneux d’origine végétale au Gabon

IRAF Institut de recherches agronomiques et forestières
Léon NGUIMBI, resp
Libreville juin 2002.- 100 pages

Les habitudes alimentaires de nombreux pays comme le Gabon font en sorte qu’on ne puisse plus se passer des produits de cueillette même en ville. Ces produits, appelés produits forestiers non ligneux (PFNL) font l’objet d’un commerce intérieur. Ils permettent aux ruraux, en particulier les plus démunis, de disposer d’un revenu substantiel. En faisant l’état des lieux de ces produits a travers une étude bibliographique et une enquête de terrain, cette étude passe en revue la situation actuelle de ces produits et identifie leurs perspectives économiques. Certaines plantes cueillies et consommées seulement en période de disette sont riches en vitamines et jouent un rôle important de complément alimentaire pour les populations rurales. L’étude a permis d’inventorier les principaux produits récoltés par les ruraux pour le marche local comme l’irvingia, le noisetier d’Afrique, le safoutier, le nkumu (Gnetum africanum), les fruits charnus, les graines oléagineuses, les condiments le raphia et le rotin et de déterminer leur provenance et l’usage de chacun d’eux. Certaines de ces plantes présentent également des potentialités encore inexploitées au Gabon et pourtant font dejà l’objet d’exportation vers l’Europe par d’autres pays d’Afrique.

2 comments:

kareyce said...

je trouve se rapport tres passionant et instructuf

Unknown said...

Bonjour, c'est très intéressant! est il possible de voir le relevé des tendances saisonnières des prix des fruits et légumes sur les marchés de Libreville qui se trouve en annexe?